Description
La préfecture de Shikoku, au sud du Japon, est bien connue pour ses musées d’art contemporain et ses temples au calme souverain. On la connaît malheureusement moins pour ses superbes champs de canne à sucre, les plus anciens du pays.
Sur place, la plante est appelée “taketo” – ce qui signifie littéralement “bambou à sucre”. Son suc entre dans la composition de nombreuses spécialités locales et notamment du wasanbon, un sucre extrêmement fin et réputé, des confiseries traditionnelles aux formes délicates… Et bien sûr du rhum, notamment le rhum Ryoma.
Naissance du rhum Ryoma
Les cannes à sucre à partir desquelles ce rhum est distillé proviennent de la plus vieille exploitation cannière de Shikoku et donc du Japon, dans le bourg de Kuroshio. Les plantes ne voyagent pas beaucoup avant leur transformation : la distillerie est installée à Kuroshio elle aussi. Baptisée Kikusui, elle fait partie des plus vieux producteurs de rhum du Japon. Tout ce savoir-faire profite largement au Ryoma. Son bouquet discret évoque la noix de coco et les fruits mûrs. En bouche, il est frais et vif, avec des notes de raisin et de poire bouclées par une note iodée… On est loin des rhums caribéens et ça fait du bien.
Pour la petite histoire, ce rhum doit son nom à un homme célèbre : Sakamoto Ryōma. Ce samurai né à Shikoku au début en 1836 fût un fervent promoteur de la démocratie et de l’abolition du féodalisme contre le shogunat, le régime militaro-dictatorial alors en vigueur au Japon.
Ces engagements lui valurent d’être assassiné en 1867 par des partisans du shogun. Le shogunat fût aboli un an plus tard sous la pression occidentale. Sans le savoir, Sakamoto Ryōma a été l’un des architectes de la restauration Meiji et donc du Japon contemporain. Sa préfecture natale lui devait bien un rhum.
Conservation :
Dans un endroit sec à l’abri de la lumière.
Ingrédients :
Alcool de canne à sucre 40°.
Durée de conservation :
Des années !
L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.